Convention de Bamako sur l'interdiction d'importer en Afrique, le contrôle des mouvements transfrontaliers et la gestion des déchets dangereux
Le continent africain est affecté de manière disproportionnée par le déversement de matières chimiques nocives telles que les déchets électroniques, les pesticides et autres déchets dangereux, qui menacent l'environnement et la santé des communautés africaines.
En 1989, la Convention de Bâle a été établie pour empêcher le transfert et l'élimination des déchets dangereux des pays industrialisés vers les pays en développement. Pour compléter la Convention de Bâle, les pays africains ont établi la Convention de Bamako sur l'interdiction d'importer en Afrique, le contrôle des mouvements transfrontaliers et la gestion des déchets dangereux, qui est entrée en vigueur en 1998. Elle vise à protéger la santé des populations et l'environnement des pays africains en interdisant l'importation de tous les déchets dangereux et radioactifs. Elle interdit également le déversement de déchets dangereux dans les océans et les eaux intérieures et leur incinération sur le sol africain, et encourage la réduction et le contrôle des mouvements transfrontaliers de déchets dangereux sur le continent africain. La Convention vise également à améliorer et à assurer une gestion écologiquement rationnelle des déchets dangereux en Afrique, ainsi que la coopération entre les nations africaines.
Suite à la première Conférence des Parties (COP-1) à la Convention de Bamako en juin 2013 pour réaffirmer l'engagement envers cette dernière, une deuxième Conférence des Parties s'est tenue début 2018 à Abidjan, Côte d'Ivoire sous le thème : « La Convention de Bamako : une plate-forme pour une Afrique sans pollution ». Plus de 35 pays, experts, secteur privé, société civile et organismes économiques régionaux y ont participé.
La conférence visait à redéfinir le positionnement de la Convention afin d'encourager et de renforcer sa mise en œuvre, et à faire d’elle une plate-forme pour une Afrique sans pollution, conformément aux objectifs de l'Agenda 2063 de l'Union africaine, aux objectifs du développement durable et aux résolutions adoptées à la troisième Assemblée des Nations Unies pour l'environnement. Le message commun qui avait émergé lors de la Conférence était que des mesures urgentes et des mécanismes efficaces devraient être mis en place aux niveaux national et régional pour appliquer efficacement la Convention de Bamako.