Des innovations pour accroître le financement des interventions conjointes en matière de santé et d'environnement en Afrique
Depuis l'adoption de la Déclaration de Libreville sur la santé et l'environnement en 2008 par les États africains, des progrès considérables ont été accomplis en termes d'interventions intégrant ces deux domaines. Le cadre institutionnel des pays a également évolué et des plans d'action ont été mis en place. Toutefois, le financement ou l’accroissement des ressources financières relatif aux interventions conjointes en matière de santé et d'environnement reste un défi majeur.
La modératrice de la session, Dr Eléonore Armande Gandjeto, Directrice adjointe du Cabinet du Ministre de la Santé du Bénin, a invité les participants à proposer des actions pouvant être prises en considération par les ministres de la santé et de l'environnement lors de leur réunion qui débute aujourd’hui.
Les participants de différents pays africains ont chacun exprimé leurs opinions et partagé leurs expériences, proposant des idées novatrices pour financer la santé et l'environnement en Afrique, notamment :
• accroître la contribution du budget national aux interventions en matière de santé et d'environnement,
• trouver de meilleurs mécanismes de planification pour orienter efficacement les ressources financières déjà disponibles,
• favoriser des actions intégrées et multisectorielles, le défi étant d'éviter d'alourdir la charge fiscale des populations africaines. Cela pourrait impliquer l'intégration d'une composante écologique dans tous les projets, une option qui pourrait être exigée par les partenaires techniques et financiers, par exemple,
• l'élaboration de propositions de projets pour bénéficier des fonds disponibles dans le cadre d'initiatives internationales,
• la mise en place d'un fonds spécifique et indépendant pour la gestion des interventions en matière de santé et d'environnement,
• envisager des approches axées sur les interventions et les financements locaux,
• encourager les actions impliquant le secteur privé, par la mise en place de partenariats public-privé, la mise en œuvre du principe du "pollueur-payeur" qui stipule que ceux qui polluent doivent supporter les coûts de sa gestion,
• intégrer des projets de santé et d'environnement dans les politiques de Responsabilité Sociale de l'Entreprise,
• mener des actions de plaidoyer et de lobbying auprès des gouvernements en privilégiant l'approche marketing afin d’attirer l'attention sur la valeur économique de la mise en œuvre d'interventions en santé et en environnement,
• rappeler aux dirigeants les engagements pris dans le cadre de la signature des traités et accords internationaux qui font référence au lien entre la santé et l'environnement.